16 septembre 2007
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On va démarrer le WE par quelques questions indiscrètes...
Quel est votre rapport à la lecture ? Que lisez-vous ? Quand dans la journée (la semaine ? le mois ?) Lisez-vous beaucoup ?
Quant à moi je lis pas mal mais je m'achète peu de livres, par difficulté tout d'abord à trouver des bouquins qui me plaisent.
Ce soir j'ai lu dans le bain. J'ai relu un livre que je m'étais acheté il y a quelque mois, une jolie histoire...
Un livre est pour moi un compagnon. J'aime lire partout et n'importe où : en mangeant, au travail, sur une aire d'autoroute, au lit (sauf quand je n'y suis point seule), dans le bain...
Petite fille, je puisais dans la bibliothèque de science fiction et de science fantasy de mon père et je dévorais ses bouquins. Des beaux bouquins d'une collection aujourd'hui disparue à couverture cartonnée et entoilée, puis recouvertes soit d'une protection en film transparent épais, soit d'une couverture glacée avec de belles gravures colorées. Ceux que j'ai aimé sont aujourd'hui tout tâchés, les couvertures abimées, les pages cornées, le signet (un long ruban que dieu sait pourquoi je rongeais littéralement) tristement écourté...
Ceux que je n'ai pas lu sont intacts.
Il me reproche encore aujourd'hui mes déprédations et je reste incapable de lui faire entendre que, quel que soit mon comportement avec mes propres livres, si j'avais eu si peu que ce soit de plomb dans la cervelle à cette époque, JAMAIS je n'aurais ainsi agi... Et je reste confusément coupable de ces dégradations passées parce que je sais ce que c'est que de tenir à quelque chose et de le voir abimer par quelqu'un... Tout en me disant qu'aucun objet n'a vocation à être éternel et que c'est bien rude d'en faire encore le reproche des années après...
Lui, tombant récemment sur des livres que je me suis acheté autrement qu'en format poche, quatre gros bouquins assez beaux quoique beaucoup moins que les siens, bien sûr, et que dans une futile tentative de protection, j'ai recouvert de papier journal : "ah ! quand c'est tes bouquins, tu les couvres !"
Moi "non, papa, non.... Reviens les voir dans deux ans, et on en rediscutera...."
(Quoique je ne sois plus une petite fille mais une grande donc il y a quand même des chances pour que je ne les abime pas trop....)
Adolescente j'avais lu dans la collection de papa un livre de science fantasy qui m'avait enthousiasmé et dont j'avais tiré le nom de mon chien... Ce bouquin, je nourris le fantasme de le piquer carrément à papa, discrètement, sans qu'il le voit (mais je pense bien qu'il s'en apercevrait et comprendrait d'où ça vient), pour l'enfermer discrètement dans un fond d'armoire à moi où il deviendrait mien...
Mais bon, c'est idiot : tout ce que je risque à lui demander de me le donner, c'est qu'il refuse.... Ou qu'il accepte, et de me dire que c'est un geste qui lui coûterait car je crois que mon père, comme moi (ou plutôt j'ai hérité de ce trait de son caractère) ne peut se séparer facilement de quelque chose à quoi il tient...
Ceux de mes poches que j'aime le plus sont tous fripés d'avoir été lus dans le bain, d'être parfois à moitié tombés dedans, leurs pages tournées avec des doigts moulllés. Certains parmi mes préférés, datant de longtemps, portent la marque des dents de mon chien, à l'époque où le toutou, jeune et joueur et de plus immobilisé dans l'appartement suite à une opération des hanches, portait celles-ci (les dents, hein, pas les hanches...) un peu partout, et où il fallait placer tout ce qui craignait à double hauteur de chien.
Je mets toujours ma signature dans mes bouquins. Ils sont à moi même si parfois je les retrouve ailleurs (style chez mon frère ou ma soeur) et j'entends que cela soit indiqué... Lorsque je les ai acquis dans des circonstances un peu particulières, je l'indique aussi...
J'ai la manie d'y laisser des photos, des fleurs séchées. L'ennui c'est que les photos que j'y place sont des photos que j'aime.... Et qu'aprés je ne sais plus dans quel livre elles sont...
Tous les bouquins que j'aime ont vécu, fait des kilomètres, exploré mes sacs à main (qui sont d'ailleurs toujours des sacs à dos), mes sacs de voyage, ont connu des aires d'autoroute, des bords de route, des avions même, la plage parfois, ont épongé de la pluie, des rêveries ou des larmes.
Ça doit être cela, un bouquin. Un compagnon de route...
Quel est votre rapport à la lecture ? Que lisez-vous ? Quand dans la journée (la semaine ? le mois ?) Lisez-vous beaucoup ?
Quant à moi je lis pas mal mais je m'achète peu de livres, par difficulté tout d'abord à trouver des bouquins qui me plaisent.
Ce soir j'ai lu dans le bain. J'ai relu un livre que je m'étais acheté il y a quelque mois, une jolie histoire...
Un livre est pour moi un compagnon. J'aime lire partout et n'importe où : en mangeant, au travail, sur une aire d'autoroute, au lit (sauf quand je n'y suis point seule), dans le bain...
Petite fille, je puisais dans la bibliothèque de science fiction et de science fantasy de mon père et je dévorais ses bouquins. Des beaux bouquins d'une collection aujourd'hui disparue à couverture cartonnée et entoilée, puis recouvertes soit d'une protection en film transparent épais, soit d'une couverture glacée avec de belles gravures colorées. Ceux que j'ai aimé sont aujourd'hui tout tâchés, les couvertures abimées, les pages cornées, le signet (un long ruban que dieu sait pourquoi je rongeais littéralement) tristement écourté...
Ceux que je n'ai pas lu sont intacts.
Il me reproche encore aujourd'hui mes déprédations et je reste incapable de lui faire entendre que, quel que soit mon comportement avec mes propres livres, si j'avais eu si peu que ce soit de plomb dans la cervelle à cette époque, JAMAIS je n'aurais ainsi agi... Et je reste confusément coupable de ces dégradations passées parce que je sais ce que c'est que de tenir à quelque chose et de le voir abimer par quelqu'un... Tout en me disant qu'aucun objet n'a vocation à être éternel et que c'est bien rude d'en faire encore le reproche des années après...
Lui, tombant récemment sur des livres que je me suis acheté autrement qu'en format poche, quatre gros bouquins assez beaux quoique beaucoup moins que les siens, bien sûr, et que dans une futile tentative de protection, j'ai recouvert de papier journal : "ah ! quand c'est tes bouquins, tu les couvres !"
Moi "non, papa, non.... Reviens les voir dans deux ans, et on en rediscutera...."
(Quoique je ne sois plus une petite fille mais une grande donc il y a quand même des chances pour que je ne les abime pas trop....)
Adolescente j'avais lu dans la collection de papa un livre de science fantasy qui m'avait enthousiasmé et dont j'avais tiré le nom de mon chien... Ce bouquin, je nourris le fantasme de le piquer carrément à papa, discrètement, sans qu'il le voit (mais je pense bien qu'il s'en apercevrait et comprendrait d'où ça vient), pour l'enfermer discrètement dans un fond d'armoire à moi où il deviendrait mien...
Mais bon, c'est idiot : tout ce que je risque à lui demander de me le donner, c'est qu'il refuse.... Ou qu'il accepte, et de me dire que c'est un geste qui lui coûterait car je crois que mon père, comme moi (ou plutôt j'ai hérité de ce trait de son caractère) ne peut se séparer facilement de quelque chose à quoi il tient...
Ceux de mes poches que j'aime le plus sont tous fripés d'avoir été lus dans le bain, d'être parfois à moitié tombés dedans, leurs pages tournées avec des doigts moulllés. Certains parmi mes préférés, datant de longtemps, portent la marque des dents de mon chien, à l'époque où le toutou, jeune et joueur et de plus immobilisé dans l'appartement suite à une opération des hanches, portait celles-ci (les dents, hein, pas les hanches...) un peu partout, et où il fallait placer tout ce qui craignait à double hauteur de chien.
Je mets toujours ma signature dans mes bouquins. Ils sont à moi même si parfois je les retrouve ailleurs (style chez mon frère ou ma soeur) et j'entends que cela soit indiqué... Lorsque je les ai acquis dans des circonstances un peu particulières, je l'indique aussi...
J'ai la manie d'y laisser des photos, des fleurs séchées. L'ennui c'est que les photos que j'y place sont des photos que j'aime.... Et qu'aprés je ne sais plus dans quel livre elles sont...
Tous les bouquins que j'aime ont vécu, fait des kilomètres, exploré mes sacs à main (qui sont d'ailleurs toujours des sacs à dos), mes sacs de voyage, ont connu des aires d'autoroute, des bords de route, des avions même, la plage parfois, ont épongé de la pluie, des rêveries ou des larmes.
Ça doit être cela, un bouquin. Un compagnon de route...
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