17 février 2008
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11:46
En quatrième année d'École Vétérinaire, je me suis inventé une griffe professionnelle. En fait je l'ai inventée à ce moment là et je l'ai reprise beaucoup plus tard.
Photo ici.
L'anecdote, c'est la suivante : lors des semaines de "Patho-repro" (comprendre "Pathologie de la reproduction"), nous réalisions des chirurgies tous les matins. Donc nous opérions un chien voire deux, surveillions son réveil, l'emmenions ensuite au chenil où il passait la nuit.... Et le lendemain matin dès le début des cliniques, examen, changement de pansement, retrait de cathéter et si tout allait bien, sortie avec (pas systématiquement mais souvent) une prescription d'antibiotiques surtout par sécurité et si nécessaire des anti-douleur.
Chacun d'entre nous avait donc un ou deux animaux à gérer chaque matin. Il est vrai que vu du haut de mon expérience actuelle, tout cela n'aurait pas dû prendre plus de quelques minutes. Mais nous étions étudiants et nous avions à coeur de pratiquer des examens cliniques complets et que chacun, troisième comme quatrième année, examine l'animal.
Bref, quand moi, personnellement, j'avais bien tout fait, je me retrouvais souvent comme une c... parce que la consultante était déjà repartie à l'autre bout de l'École où elle devait surveiller les chir du matin. Donc il fallait que je lui coure aprés pour qu'elle me signe mes papiers sinon le "stratif" ne pouvait clore le dossier et l'animal ne pouvait sortir. Courir à l'autre bout de l'école, revenir ramener le dossier au stratif, re-courir vers la chir pour commencer (en retard) sa ou ses chirs du matin.
Et ce n'est pas que j'étais spécialement lente, simplement la consultante était un peu surchargée, elle faisait son taff et ceux qui n'allaient pas assez vite devaient courir.
Au bout d'un moment ça m'a saoûlée : les prescriptions, je les connaissais, les dossiers je savais les remplir, alors quand c'était de la routine, je faisais un gribouillis tout simple, vaguement en forme de huit aplati et élargi, dans la case "signature du consultant" et je donnais tout au stratif. [Exemple qu'il n'est bien évidemment pas du tout recommandé de suivre...]
Le stratif aurait-il jeté un coup d'oeil qu'il m'aurait rappellée en me disant d'une voix impérieuse "Hum hum, Dragon d'eau, cette marque, là, c'est bien la signature de Balou ? Je ne la reconnais pas !"
Mais il ne l'a jamais regardée.
Et moi, plus tard, quand je me suis lassée de faire ma belle signature bien complexe et dont j'étais naïvement si fière sur les ordonnances, et, aussi, quand mon premier patron m'a fait remarquer que mes clients n'avaient pas à connaître ma signature, celle que je mets sur mes chèques, j'ai repris mon grifouillage et en ai fait ma signature professionnelle, que j'utilise toujours aujourd'hui.
Je trouvais que c'était drôle, comme anecdote... ;)
Photo ici.
L'anecdote, c'est la suivante : lors des semaines de "Patho-repro" (comprendre "Pathologie de la reproduction"), nous réalisions des chirurgies tous les matins. Donc nous opérions un chien voire deux, surveillions son réveil, l'emmenions ensuite au chenil où il passait la nuit.... Et le lendemain matin dès le début des cliniques, examen, changement de pansement, retrait de cathéter et si tout allait bien, sortie avec (pas systématiquement mais souvent) une prescription d'antibiotiques surtout par sécurité et si nécessaire des anti-douleur.
Chacun d'entre nous avait donc un ou deux animaux à gérer chaque matin. Il est vrai que vu du haut de mon expérience actuelle, tout cela n'aurait pas dû prendre plus de quelques minutes. Mais nous étions étudiants et nous avions à coeur de pratiquer des examens cliniques complets et que chacun, troisième comme quatrième année, examine l'animal.
Bref, quand moi, personnellement, j'avais bien tout fait, je me retrouvais souvent comme une c... parce que la consultante était déjà repartie à l'autre bout de l'École où elle devait surveiller les chir du matin. Donc il fallait que je lui coure aprés pour qu'elle me signe mes papiers sinon le "stratif" ne pouvait clore le dossier et l'animal ne pouvait sortir. Courir à l'autre bout de l'école, revenir ramener le dossier au stratif, re-courir vers la chir pour commencer (en retard) sa ou ses chirs du matin.
Et ce n'est pas que j'étais spécialement lente, simplement la consultante était un peu surchargée, elle faisait son taff et ceux qui n'allaient pas assez vite devaient courir.
Au bout d'un moment ça m'a saoûlée : les prescriptions, je les connaissais, les dossiers je savais les remplir, alors quand c'était de la routine, je faisais un gribouillis tout simple, vaguement en forme de huit aplati et élargi, dans la case "signature du consultant" et je donnais tout au stratif. [Exemple qu'il n'est bien évidemment pas du tout recommandé de suivre...]
Le stratif aurait-il jeté un coup d'oeil qu'il m'aurait rappellée en me disant d'une voix impérieuse "Hum hum, Dragon d'eau, cette marque, là, c'est bien la signature de Balou ? Je ne la reconnais pas !"
Mais il ne l'a jamais regardée.
Et moi, plus tard, quand je me suis lassée de faire ma belle signature bien complexe et dont j'étais naïvement si fière sur les ordonnances, et, aussi, quand mon premier patron m'a fait remarquer que mes clients n'avaient pas à connaître ma signature, celle que je mets sur mes chèques, j'ai repris mon grifouillage et en ai fait ma signature professionnelle, que j'utilise toujours aujourd'hui.
Je trouvais que c'était drôle, comme anecdote... ;)