9 juillet 2009
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23:39
De passage près de chez "lui" -- mon amant de cette époque-- au détour d'un déplacement professionnel, je passe quelques heures avec "lui".
Une trop courte nuit dans ses bras, au matin nous allons au club de plongée.
Je sais qu'"il" attend depuis des mois de pouvoir se remettre à l'eau et en fait, pour être précis, il s'est déjà remis à l'eau hier. Moi, j'ai mon matériel, mais à ce moment là, pas envie de plonger.
Envie, plutôt, de simplement les accompagner et de (re)prendre une pause sur le bateau, sur l'eau.
Naïvement, je pense qu'il fera beau, que je pourrai peut-être me mettre en maillot au soleil et peut-être fermer les yeux et me détendre tandis que "lui" et ses binomes se feront plaisir sous l'eau. J'ai pas regardé la météo, j'y ai pas pensé, je me suis pas posé de questions, j'avais envie qu'il fasse beau donc j'ai implicitement supposé qu'il ferait beau.
Mais ce matin au lever il fait gris et mouillé. Déception. Tant pis, j'irai quand même sur le bateau, simplement j'enfilerai deux polaires et mon ciré doublé.
LeLoupblonddemer, qui est DP, pilote du bateau et sécurité surface ce jour, en me voyant arriver impromptu, me sourit chaleureusement et "lui" dit sans façons "OK, alors vous plongerez tous les trois" (sous entendu, "Ton binôme, toi et Dragon d'eau") et nous rectifions tous deux que, non, je ne plonge pas, je suis juste venue participer à la sécurité surface.
OK.
LeLoupblonddemer est quelqu'un de fort sympathique d'emblée mais avec qui je me sens d'autant plus d'atomes depuis l'anecdote suivante : il y a quelques mois, me voyant porter une certaine laine polaire avec un certain emblême, il m'a demandé gentiment comment il se faisait que je le possède, et m'a raconté qu'il avait travaillé longtemps pour une filiale de jobnumérodeux. Et, c'est bête, mais étant trés attachée à jobnumérodeux, à tout ce que cela représente et à tout ce que j'ai fait lors de mes interims dans cette société, j'ai reporté une partie de cet attachement sur LeLoupblonddemer que je suis toujours heureuse de voir depuis lors.
Discussion sympa sur le bateau avec LeditLoupblonddemer. Les ploufeurs ressortent, ils ont eu froid. Au port, ils rangent leur matériel, nous allons manger.
L'après midi, "Il" est seul à plonger avec son binôme.... Je ne sais plus qui a dit en me regardant "à moins que tu ne plonges avec eux" et l'envie me prend, subitement. J'étais censée reprendre la route aprés ce repas, j'ai des kilomètres à avaler, des valises à ranger, des lessives à faire, et je travaille dés demain matin. Il serait tellement plus raisonnable de leur dire au revoir tout de suite et de reprendre la route. Je vais mouiller mon matériel juste avant de partir. Je vais partir tard. Être fatiguée. L'eau est froide.
Tout ça me traverse l'esprit.
Mais parfois le souffle de l'aventure me prend, qu'il s'agisse d'aller travailler trois mois en Afrique avec Jobnumérodeux, dix jours dans une ile, de pratiquer le saut en parachute ou simplement de vivre ma première plongée en mer pour 2009 avec "lui" et son binome sympa et LeLoupblonddemer comme DP. La toute première plongée de l'année, avec mon amant et autour de moi, juste très peu de gens, juste des gens que j'apprécie...
Et je ne sais pas y résister, je ne sais pas être raisonnable. Quel intérêt de vivre tièdement ?
Alors je prépare mon matériel et je prends le bateau avec eux.
Il y a quelques mois, avant la pause hivernale, j'avais calculé précisément mon lestage en fonction du bloc que je prenais, de son volume et de son poids, mais j'ai oublié. Au jugé, j'estime quelle ceinture de plomb je dois prendre.
Bascule arrière, test lestage discret avant de s'immerger, ça me parait tout bon, signe "OK", tous le monde est prêt, on glisse doucement dans le monde du silence.
Froid liquide et cristallin autour de moi, en dessous se dessine déjà le fond et les poissons, je sens les plop réguliers dans mes oreilles en descendant, nous voici à trente mètre.
Retour des sensations, retrouvaille des poissons, de beaux mérous, une petite murène, je crois.
Je leur fais signe que j'ai froid, que j'ai choppé un peu de palier et on remonte doucement en pleine eau. Palier sous le parachute et retour au bateau.
La première de l'année. Un de nos derniers moments tous les deux.
Une trop courte nuit dans ses bras, au matin nous allons au club de plongée.
Je sais qu'"il" attend depuis des mois de pouvoir se remettre à l'eau et en fait, pour être précis, il s'est déjà remis à l'eau hier. Moi, j'ai mon matériel, mais à ce moment là, pas envie de plonger.
Envie, plutôt, de simplement les accompagner et de (re)prendre une pause sur le bateau, sur l'eau.
Naïvement, je pense qu'il fera beau, que je pourrai peut-être me mettre en maillot au soleil et peut-être fermer les yeux et me détendre tandis que "lui" et ses binomes se feront plaisir sous l'eau. J'ai pas regardé la météo, j'y ai pas pensé, je me suis pas posé de questions, j'avais envie qu'il fasse beau donc j'ai implicitement supposé qu'il ferait beau.
Mais ce matin au lever il fait gris et mouillé. Déception. Tant pis, j'irai quand même sur le bateau, simplement j'enfilerai deux polaires et mon ciré doublé.
LeLoupblonddemer, qui est DP, pilote du bateau et sécurité surface ce jour, en me voyant arriver impromptu, me sourit chaleureusement et "lui" dit sans façons "OK, alors vous plongerez tous les trois" (sous entendu, "Ton binôme, toi et Dragon d'eau") et nous rectifions tous deux que, non, je ne plonge pas, je suis juste venue participer à la sécurité surface.
OK.
LeLoupblonddemer est quelqu'un de fort sympathique d'emblée mais avec qui je me sens d'autant plus d'atomes depuis l'anecdote suivante : il y a quelques mois, me voyant porter une certaine laine polaire avec un certain emblême, il m'a demandé gentiment comment il se faisait que je le possède, et m'a raconté qu'il avait travaillé longtemps pour une filiale de jobnumérodeux. Et, c'est bête, mais étant trés attachée à jobnumérodeux, à tout ce que cela représente et à tout ce que j'ai fait lors de mes interims dans cette société, j'ai reporté une partie de cet attachement sur LeLoupblonddemer que je suis toujours heureuse de voir depuis lors.
Discussion sympa sur le bateau avec LeditLoupblonddemer. Les ploufeurs ressortent, ils ont eu froid. Au port, ils rangent leur matériel, nous allons manger.
L'après midi, "Il" est seul à plonger avec son binôme.... Je ne sais plus qui a dit en me regardant "à moins que tu ne plonges avec eux" et l'envie me prend, subitement. J'étais censée reprendre la route aprés ce repas, j'ai des kilomètres à avaler, des valises à ranger, des lessives à faire, et je travaille dés demain matin. Il serait tellement plus raisonnable de leur dire au revoir tout de suite et de reprendre la route. Je vais mouiller mon matériel juste avant de partir. Je vais partir tard. Être fatiguée. L'eau est froide.
Tout ça me traverse l'esprit.
Mais parfois le souffle de l'aventure me prend, qu'il s'agisse d'aller travailler trois mois en Afrique avec Jobnumérodeux, dix jours dans une ile, de pratiquer le saut en parachute ou simplement de vivre ma première plongée en mer pour 2009 avec "lui" et son binome sympa et LeLoupblonddemer comme DP. La toute première plongée de l'année, avec mon amant et autour de moi, juste très peu de gens, juste des gens que j'apprécie...
Et je ne sais pas y résister, je ne sais pas être raisonnable. Quel intérêt de vivre tièdement ?
Alors je prépare mon matériel et je prends le bateau avec eux.
Il y a quelques mois, avant la pause hivernale, j'avais calculé précisément mon lestage en fonction du bloc que je prenais, de son volume et de son poids, mais j'ai oublié. Au jugé, j'estime quelle ceinture de plomb je dois prendre.
Bascule arrière, test lestage discret avant de s'immerger, ça me parait tout bon, signe "OK", tous le monde est prêt, on glisse doucement dans le monde du silence.
Froid liquide et cristallin autour de moi, en dessous se dessine déjà le fond et les poissons, je sens les plop réguliers dans mes oreilles en descendant, nous voici à trente mètre.
Retour des sensations, retrouvaille des poissons, de beaux mérous, une petite murène, je crois.
Je leur fais signe que j'ai froid, que j'ai choppé un peu de palier et on remonte doucement en pleine eau. Palier sous le parachute et retour au bateau.
La première de l'année. Un de nos derniers moments tous les deux.