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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 14:18

J'ai trois élèves en préparation pour le premier niveau de plongée autorisant de l'autonomie, c'est-à-dire de plonger sans encadrant.


A midi, quand on rangeait le matériel avec Dylane, Joline, la stagiaire pédagogique, m'avait parlé de deux d'entre elles qu'elle a eue ce matin, me confiant son découragement : les plongeuses en question n'ont que peu d'expérience en plongée, n'ont que pas plongé depuis des années, il est ridicule de les encourager  à passer le niveau supèrieur !

Je lui ai expliqué partager sa façon de voir (mais qu'en tant que salarié/stagiaire nous n'avons pas toujoyrs "la main"...), et que notre mission était simple en ce genre de circonstances : évaluer les élèves avec des critères précis nous permettant de leur prouver qu'ils ne sont pas au niveau, travailler avec eux pour se rapprocher du dit niveau même si on sait que dans le nombre de plongées prévues on n'y arrivera pas.

Ce aprés midi, j'ai donc les  trois, c'est-à-dire, ces deux-là plus celle que j'ai eue hier et qui a elle aussi un niveau technique plus que médiocre.

J'ai préparé une séance en fonction de ce que m'a raconté Joline et notamment prévu une remontée gilet.

C'est un exercice relativement simple dans l'absolu : on est sous l'eau à une certaine profondeur, on est stabilisé avec un certain volume d'air dans son gilet, on va initier une remontée en donnant deux coups de palme et en prenant une inspiration plus forte (poumon-ballast).

Quand on remonte la pression diminue donc les volumes d'air contenus dans le gilet et les poumons augmentent, ce qui a un effet "bouée" : il faut souffler plus que l'on n'inspire et purger son gilet pour contrôler sa vitesse de remontée.

Si un plongeur a été correctment formé et est à l'aise, une remontée individuelle se gère relativement facilement.

Là je me retrouve avec une plongeuse qui me suit à peu prés bien, une autre qui stagne trois mètres plus bas malgrés mes gestes, une autre à qui je fais signe de souffler et purger se retrouve en surface. L'instant d'aprés, l'une est au fond sur 15 mètres, la seconde trois mètres au dessus et la troisième tentant de redescendre me fait signe que ses oreilles lui font mal. Je vais l'assister en espérant éviter la rupture de tympan, essaie de faire remonter les autres qui me regardent et ne réagissent pas.

J'essaie d'enchaîner sur la suite du programme, mais on est dans l'eau depuis à peine un quart d'heure que l'une des plongeuses a séché sa bouteille d'air ou presque [c'est à dire qu'il ne lui reste plus que 70 bars d'air, ce qui nous laisserait quelques minutes de plus sous l'eau...] ; sauf qu'elle ne pense plus qu'à ça, inutile de tener un dermier pseudo exercice, je reviens au bateau dépitée, ça aurait pu être une plongée sympa et constructive .

Plus tard celle-ci vient me voir et m'explique qu'elle est stressée dans l'eau. Elle a l'habitude de plonger en mer chaude, sans combinaison, en eaux calmes. Là, la combinaison l'oppresse, elle ne paevient pas à gérer son lestage, son masque fuit ou est alternativement plein de buée.

Je ne dis pas grand chose, à quoi bon vouloir passer au niveau supèrieur quand on ne gère pas le niveau actuel ? Mais nous avons déjà eu cette conversation.

Et moi, tu crois que je ne suis pas stressée, quand j'ai simultanément à gérer trois accidents de plongée ambulants tels que vous ? [non, parce que, c'est vrai, je me sens capable de gérer pas mal de catastrophes si j'en ai une seule à la fois, mais trois c'est no possibility] J'oubliais, je suis moniteur, je ne connais pas le stress.

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