21 octobre 2008
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La semaine dernière, il s'est produit deux choses différentes dans ma vie, deux vilains gros électrochocs.
Le premier électrochoc, c'est que
après l'avoir quitté (LUI, là et puis aussi là et là),
aprés qu'il m'ait envoyé spontanément un texto qui m'a donné de l'espoir, et un puis autre qui me l'a très gentiment diminué,
aprés une lettre dans laquelle j'avais mis tellement d'amour, tellement de moi, partie puis revenue (merci lui qui m'a pas donné la bonne formulation d'adresse :-( ),
et puis de la réflexion (et des lignes et des pages que je lui ai écrites et qui attendent sagement sur mon bureau)...
J'ai commencé à VRAIMENT comprendre... (Oui, je sais, je suis lente)
Que pour la première fois que je tombe vraiment amoureuse, de quelqu'un qui semble initialement éventuellement en position de répondre favorablement à ce sentiment, ben je me suis plantée. Qu' "il" n'est pas prêt à s'engager, si peu que ce soit.
Toutes les autres fois avant, soit c'était quelqu'un qui me désirait et je savais que je ne partageais pas les sentiments en question donc je coupais court, soit je désirais quelqu'un mais ça avait toujours été des hommes inaccessibles dont je savais qu'ils ne ressentaient rien pour moi, c'était quasi plié d'avance, il suffisait d'attendre un peu et ça passait.
Là, non, j'ai du mal.
Il me plaît, cet homme. Il n'est pas parfait, oh non.
Il fume et ça me donne du souci pour lui [ça serait con quand même de fonder un couple et qu'il aie un cancer ou fasse un infarctus, hein ? Oui, bon, d'accord, ça peut arriver même s'il ne fume pas, loterie de la vie et toute cette sorte de choses, OK. Mais quand même. Même si j'adore son petit goût de fumée (bien la première fois que je cautionne le tabagisme passif, me voilà bien.), même si je le trouve craquant quand il allume sa cigarette, ça me donne du souci qu'il fume autant.]
Il a un mal fou à se réveiller le matin. Il programme son téléphone pour que celui-ci sonne et il n'arrive pas à se lever. Alors il paresse au lit, me fait des calins [quand je suis avec lui, bien évidemment, les autres jours je ne sais pas, eput-être d'ailleurs a-t-il d'autres amantes], se serre contre moi, somnole.... Le téléphone sonne à nouveau et à nouveau, et puis à un moment il émerge, me dit qu'il doit filer — il devrait être au boulot depuis 5 minutes et en 5 minutes justement il est parti sans vraiment me dire au revoir. D'un côté ça me fait craquer. De l'autre, si je devais vivre avec lui, je m'y habituerais peut-être, mais c'est sûr ue ce n'est pas mon rythme. Ceci dit il faut prendre les gens comme ils sont...
Il est à mon goût trop "marié" à son boulot et à ses activités personnelles, pas assez prêt à sortir de son quotidien pour moi [Je ne demande pas à ce qu'il laisse tout tomber pour moi, mais quand quelqu'un a de l'importance et que cette personne n'est là qu'une semaine, on essaye bien de passer un peu de temps avec elle, non ? Et il a passé du temps avec moi mais... Seulement dans un certain cadre pas trés ouvert, j'ai trouvé.]
Il a un côté "oiseau sur la branche", je me demande s'il ne rêve pas d'aventure, en témoigne un bout de discussion qui a eu lieu devant moi, en témoignent ses activités en plongée.
Et moi aussi je rêve d'aventure, et de partir. Mais je suis femme, terriblement, et j'ai aussi besoin de quelqu'un vers qui revenir, ou avec qui partir, ou de quelqu'un à attendre. [Je suis convaincue que ça peut être trés beau d'attendre quelqu'un, si on ne l'attend pas "trop longtemps" ou "trop souvent", si on parvient à maintenir le lien, par les mails, textos, courriers, si les retrouvailles sont belles...]
Bref, donc il n'est pas parfait. Mais il est beau (en tous cas à mes yeux, trés, trés trés...), intelligent (trés, trés trés...), gentil (trés trés trés), fin, attentif, prévenant, bien élevé.... Re-bref. Moi, je ferais bien un bout de chemin avec lui. J'aurais bien aimé, en douceur, essayer de voir si quelque chose était possible. Il ne le souhaite pas [on n'en a pas rediscuté mais c'était clair] et dans ses (rares) textos il semble avoir oublié la tendresse qu'il me montrait lorsque nous étions seuls pour un ton amical sans plus.
Vous croyez que c'est plus facile de s'engager [c'est le terme qu'utilisent les plongeurs dit "teks" : faire une plongée "engagée"] sur une plongée à 90 voire 100 mètres au trimix avec je ne sais combien de blocs de décompression ou au recycleur, avec je ne sais combien de temps de palier (juste à titre indicatif, l'autre jour assistant à un retour d'une telle plongée, j'avais vu que les gars en question avaient effectué 135 minutes de remontée en incluant les paliers), le froid, le danger que cela représente (à cette profondeur, un petit rien du tout peut être source de gros, gros problèmes) que de s'engager dans une relation amoureuse... Vous croyez que c'est plus facile ? Pour certains, oui.
Vous m'direz avec juste raison, c'est pas la même chose. En plongée on risque "juste" de perdre sa santé ou/et sa vie. En amour, son coeur. Et sa liberté. Pour peu qu'on regarde les choses sous cet angle là.
Forcément, c'est pas la même chose. Ou alors, et c'est carrément pas la même chose, on peut se dire que tout être humain, lorsqu'il rencontre "la" bonne personne, au bon moment, est prêt à s'engager avec elle. [Ce qui signifierait, vous l'aurez compris tout de suite parce que pas aveuglé d'oeillères comme moi que je ne suis sans doutes pas "la bonne" personne pour lui, ou pas "au bon moment". Mais alors toute cette tendresse entre nous ?]
Je ne sais pas quoi en penser. Je ne sais pas si j'ai une minuscule chance qu'il évolue, s'il faut retourner vers lui, faire preuve de patience (bon, je ne vais pas non plus jouer Back street — où l'héroïne perd sa vie à attendre un homme qui la délaisse, c'est en tous cas ce que j'en ai retenu — ad vitam aeternam) ou tirer un trait (pas évident). Narnia me conseille d'être patiente, de retourner le voir, de ne pas lui laisser ignorer mes sentiments et de lui laisser du temps. Adorable femme.
Vient s'ajouter le deuxième électrochoc et ça, ça va encore être long à expliquer.
Prenons une nestouille (l'expression "nestouille" très personnelle, désigne amicalement et sans façons, une femme plutôt jeune, disons pas trop vieille... mon âge, quoi) il y a quelque six ans qui végète dans son travail, n'a pas de vie personnelle et n'est pas heureuse.
Un début de conscience se faisant, et incapable [parce que trop bloquée dans sa tête et dans ses difficultés] de prendre sa vie perso en main, elle se décide [en l'espace de quelques deux ans tout de même] à essayer de tout changer dans sa vie professionnelle. Elle prend donc le pari de laisser tomber un job correct correctement payé pour vivre d'intérim et essayer de développer ses deux passions professionnelles en activités rémunératrices (voir ICI). Le principe étant d'effectuer des remplacements, ce qui permettait d'être libre pour le reste et de pouvoir consacrer du temps à ses deux activités professionnelles paralèlles. Et d'espérer s'y "creuser un trou" et peut-être à terme, vivre de l'une des deux ou des deux et laisser tomber les vaccins et la clientèle.
Bon. Au bout d'un certain temps, le constat est décourageant : les remplacements ne nourrissent pas son véto si celui-ci souhaite se garder des dispos par ailleurs (ou plutôt on ne peut pas choisir quand est-ce qu'on travaille et quand on est libre, il faut prendre ce qui se présente et c'est pas toujours suffisant, ça demande des calculs et de faire attention.... Et au bout d'un moment y'en a marre de compter ses sous.)
Et par ailleurs, impossible (ou en tous cas la nestouille n'y est point parvenue) de se creuser un trou soit dans jobN°2 soit dans jobN°3.
Quoique. Parce que, aprés l'avoir bien "découragée" [Dire à quelqu'un "N'espérerz pas être engagée, il n'y aura pas de poste avant plusieurs années", on appelle ça "décourager quelqu'un" ou pas, c'est juste une question de terminologie] bien longtemps, les supérieurs hiérarchiques de jobN°2 de la nestouille lui laissent espérer la création d'un poste auquel elle pourrait candidater.... qui serait situé très loin de la mer, qui serait par contrats de deux ans renouvelables (on note la terminologie "able" et on comprend que c'est de toutes façons du précaire). Mais notre nestouille douée pour la procrastination, a laissé passer toutes les tentatives de découragement et a attendu patiemment, donc elle n'en est plus à cela prés et elle commence à penser à ce poste.
En sachant trés bien que la conjoncture n'est pas favorable, que l'ouverture de poste n'est pas faite, qu'il y aura d'autres candidats. Il y a quand même une petite chance, un petit espoir, et de l'entrevoir, elle réalise combien elle est coincée. Qu'est-ce qu'elle va faire, qu'est-ce qu'elle va devenir si le poste n'est pas ouvert ? => "Du calme, du calme, il va s'ouvrir" se répète-t-elle en boucle pour s'encourager "et si il ne s'ouvrait pas, hé bien tu gèrerais à ce moment là" (tout en se répétant à un autre niveau de conscience "non, non, c'est pas possible, il FAUT que ce poste soit ouvert et il FAUT que je l'aie.").
Et puis voilà. La nestouille dont il est ici question, bien sûr, c'est moi, mais j'ignore si quelqu'un m'aura lue jusqu'ici.
Et la semaine dernière, quelqu'un en qui j'ai confiance, à qui j'avais demandé de se renseigner parce que je trouvais que l'attente commençait à devenir suspecte, ce quelqu'un m'a écrit "Bonjour Dragon d'eau,
j'ai pu avoir des nouvelles. La personne qui traite ces dossiers au siège social est en congès maternité. Difficile donc pour moi d'obtenir des infos précises, mais j'ai l'impression qu'actuellement, ce type de demande est en stand by, en raison des restructurations qui se profilent. Tout cela n'incite pas vraiment à l'optimisme ; mais je peux me tromper !
Désolé, chère Dragon d'eau, de ne pas avoir de nouvelles plus réjouissantes, mais il est vrai que nous sommes dans une période pleine d'incertitudes.
Si j'obtiens d'autres renseignements, je vous tiens au courant.
@mitiés "
Rien de neuf, certes et je pourrais continuer à procrastiner et à me blottir sous la couverture tiède mais combien trop petite du "il faut que tout se passe comme je souhaite que ça se passe [et comme ça n'a que trés peu de chances que ça se passe], il le faut absolument".
Mais là c'est arrivé au cerveau, c'est bon, je commence à comprendre [je sais, je suis lente...], je ne serai jamais engagée dans cette boite.
Aussi l'heure est-elle (re)venue de cogiter pour essayer de déterminer un peu ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie dans les 60 ans à venir.
Sur le plan personnel, j'aimerais bien continuer à évoluer, revoir "lui" et voir comment cela évolue entre nous.... Parce que même si rien de concret n'est possible au quotidien, je ne refuserais pas quelques autres gouttes de bonheur dans ses bras s'il me les offre... Et puis à part "lui", essayer de sortir de ma coquille et de rencontrer des gens.
Et puis tous simplement, maintenant que tout s'est un peu cassé autour de moi [vous me direz "allons Dragon d'eau... Qu'est-ce qui s'est cassé ? À part des espoirs stupides que tu t'étais laissée aller à entretenir ?" Ben oui, effectivement. Vu comme ça.], je ressens le besoin d'évoluer. De m'enfuir ?
Et bizzarement, la première chose qui me vient à l'esprit, c'est de cocher l'alinéa numéro un de ce post. [Je ne suis absolument pas obsessionnelle, non non non. Au passage, ça me permettrait aussi de cocher le deuxième alinéa ainsi que le cinquième avant la fin]
Fuite en avant ou prise de conscience d'un désir qui existait déjà ? Un de mes problèmes, ces temps-ci, est de ne pas me laisser paralyser par des regrets stériles qui, tous, se résument à un sentiment, celui d'être à un âge où la plupart des gens ont déjà "fait leur vie" et au pire, réfléchissent à en changer, et, moi, de n'avoir encore rien fait, rien construit, d'en être encore au stade des essais et erreurs. Évidemment, j'ai vécu ma vie avec mes moyens, ma personnalité de chaque époque de ma vie, j'ai évolué à mon rythme, donc il ne sert à rien de regretter. Mais ce n'est pas évident.
Je réfléchis. "Partir ?" "Rester ?" "Pour quelles raisons partir ?" [Ne pas répondre "pour me rapprocher de lui" ça c'est le genre de choses qui ne fonctionnent pas], je me dis "déménager, OK, why not, mais avant...." "trouver du boulot", je me demande "revendre l'appart ?" "le mettre en location ?", je me demande surtout ce que je pourrais faire de ma vie, le marché du travail véto n'étant pas forcément encourageant... "Qu'est-ce que je pourrais faire ?" "Qu'est-ce que j'aimerais faire ?" Le tout dans l'optique de gagner des sous, suffisamment pour vivre correctement...
Effectuer un bilan de compétences, chercher une autre activité ? Ben oui, quelle magnifique idée. À mon âge, c'est forcément enthousiasmant.
De toutes façons, Paris ne s'est pas fait en un jour et j'ai du temps pour mûrir tout cela. Et dans tous ça, je me demande toujours un peu pourquoi je raconte ma vie sur le net, et je le fais quand même.
Le premier électrochoc, c'est que
après l'avoir quitté (LUI, là et puis aussi là et là),
aprés qu'il m'ait envoyé spontanément un texto qui m'a donné de l'espoir, et un puis autre qui me l'a très gentiment diminué,
aprés une lettre dans laquelle j'avais mis tellement d'amour, tellement de moi, partie puis revenue (merci lui qui m'a pas donné la bonne formulation d'adresse :-( ),
et puis de la réflexion (et des lignes et des pages que je lui ai écrites et qui attendent sagement sur mon bureau)...
J'ai commencé à VRAIMENT comprendre... (Oui, je sais, je suis lente)
Que pour la première fois que je tombe vraiment amoureuse, de quelqu'un qui semble initialement éventuellement en position de répondre favorablement à ce sentiment, ben je me suis plantée. Qu' "il" n'est pas prêt à s'engager, si peu que ce soit.
Toutes les autres fois avant, soit c'était quelqu'un qui me désirait et je savais que je ne partageais pas les sentiments en question donc je coupais court, soit je désirais quelqu'un mais ça avait toujours été des hommes inaccessibles dont je savais qu'ils ne ressentaient rien pour moi, c'était quasi plié d'avance, il suffisait d'attendre un peu et ça passait.
Là, non, j'ai du mal.
Il me plaît, cet homme. Il n'est pas parfait, oh non.
Il fume et ça me donne du souci pour lui [ça serait con quand même de fonder un couple et qu'il aie un cancer ou fasse un infarctus, hein ? Oui, bon, d'accord, ça peut arriver même s'il ne fume pas, loterie de la vie et toute cette sorte de choses, OK. Mais quand même. Même si j'adore son petit goût de fumée (bien la première fois que je cautionne le tabagisme passif, me voilà bien.), même si je le trouve craquant quand il allume sa cigarette, ça me donne du souci qu'il fume autant.]
Il a un mal fou à se réveiller le matin. Il programme son téléphone pour que celui-ci sonne et il n'arrive pas à se lever. Alors il paresse au lit, me fait des calins [quand je suis avec lui, bien évidemment, les autres jours je ne sais pas, eput-être d'ailleurs a-t-il d'autres amantes], se serre contre moi, somnole.... Le téléphone sonne à nouveau et à nouveau, et puis à un moment il émerge, me dit qu'il doit filer — il devrait être au boulot depuis 5 minutes et en 5 minutes justement il est parti sans vraiment me dire au revoir. D'un côté ça me fait craquer. De l'autre, si je devais vivre avec lui, je m'y habituerais peut-être, mais c'est sûr ue ce n'est pas mon rythme. Ceci dit il faut prendre les gens comme ils sont...
Il est à mon goût trop "marié" à son boulot et à ses activités personnelles, pas assez prêt à sortir de son quotidien pour moi [Je ne demande pas à ce qu'il laisse tout tomber pour moi, mais quand quelqu'un a de l'importance et que cette personne n'est là qu'une semaine, on essaye bien de passer un peu de temps avec elle, non ? Et il a passé du temps avec moi mais... Seulement dans un certain cadre pas trés ouvert, j'ai trouvé.]
Il a un côté "oiseau sur la branche", je me demande s'il ne rêve pas d'aventure, en témoigne un bout de discussion qui a eu lieu devant moi, en témoignent ses activités en plongée.
Et moi aussi je rêve d'aventure, et de partir. Mais je suis femme, terriblement, et j'ai aussi besoin de quelqu'un vers qui revenir, ou avec qui partir, ou de quelqu'un à attendre. [Je suis convaincue que ça peut être trés beau d'attendre quelqu'un, si on ne l'attend pas "trop longtemps" ou "trop souvent", si on parvient à maintenir le lien, par les mails, textos, courriers, si les retrouvailles sont belles...]
Bref, donc il n'est pas parfait. Mais il est beau (en tous cas à mes yeux, trés, trés trés...), intelligent (trés, trés trés...), gentil (trés trés trés), fin, attentif, prévenant, bien élevé.... Re-bref. Moi, je ferais bien un bout de chemin avec lui. J'aurais bien aimé, en douceur, essayer de voir si quelque chose était possible. Il ne le souhaite pas [on n'en a pas rediscuté mais c'était clair] et dans ses (rares) textos il semble avoir oublié la tendresse qu'il me montrait lorsque nous étions seuls pour un ton amical sans plus.
Vous croyez que c'est plus facile de s'engager [c'est le terme qu'utilisent les plongeurs dit "teks" : faire une plongée "engagée"] sur une plongée à 90 voire 100 mètres au trimix avec je ne sais combien de blocs de décompression ou au recycleur, avec je ne sais combien de temps de palier (juste à titre indicatif, l'autre jour assistant à un retour d'une telle plongée, j'avais vu que les gars en question avaient effectué 135 minutes de remontée en incluant les paliers), le froid, le danger que cela représente (à cette profondeur, un petit rien du tout peut être source de gros, gros problèmes) que de s'engager dans une relation amoureuse... Vous croyez que c'est plus facile ? Pour certains, oui.
Vous m'direz avec juste raison, c'est pas la même chose. En plongée on risque "juste" de perdre sa santé ou/et sa vie. En amour, son coeur. Et sa liberté. Pour peu qu'on regarde les choses sous cet angle là.
Forcément, c'est pas la même chose. Ou alors, et c'est carrément pas la même chose, on peut se dire que tout être humain, lorsqu'il rencontre "la" bonne personne, au bon moment, est prêt à s'engager avec elle. [Ce qui signifierait, vous l'aurez compris tout de suite parce que pas aveuglé d'oeillères comme moi que je ne suis sans doutes pas "la bonne" personne pour lui, ou pas "au bon moment". Mais alors toute cette tendresse entre nous ?]
Je ne sais pas quoi en penser. Je ne sais pas si j'ai une minuscule chance qu'il évolue, s'il faut retourner vers lui, faire preuve de patience (bon, je ne vais pas non plus jouer Back street — où l'héroïne perd sa vie à attendre un homme qui la délaisse, c'est en tous cas ce que j'en ai retenu — ad vitam aeternam) ou tirer un trait (pas évident). Narnia me conseille d'être patiente, de retourner le voir, de ne pas lui laisser ignorer mes sentiments et de lui laisser du temps. Adorable femme.
Vient s'ajouter le deuxième électrochoc et ça, ça va encore être long à expliquer.
Prenons une nestouille (l'expression "nestouille" très personnelle, désigne amicalement et sans façons, une femme plutôt jeune, disons pas trop vieille... mon âge, quoi) il y a quelque six ans qui végète dans son travail, n'a pas de vie personnelle et n'est pas heureuse.
Un début de conscience se faisant, et incapable [parce que trop bloquée dans sa tête et dans ses difficultés] de prendre sa vie perso en main, elle se décide [en l'espace de quelques deux ans tout de même] à essayer de tout changer dans sa vie professionnelle. Elle prend donc le pari de laisser tomber un job correct correctement payé pour vivre d'intérim et essayer de développer ses deux passions professionnelles en activités rémunératrices (voir ICI). Le principe étant d'effectuer des remplacements, ce qui permettait d'être libre pour le reste et de pouvoir consacrer du temps à ses deux activités professionnelles paralèlles. Et d'espérer s'y "creuser un trou" et peut-être à terme, vivre de l'une des deux ou des deux et laisser tomber les vaccins et la clientèle.
Bon. Au bout d'un certain temps, le constat est décourageant : les remplacements ne nourrissent pas son véto si celui-ci souhaite se garder des dispos par ailleurs (ou plutôt on ne peut pas choisir quand est-ce qu'on travaille et quand on est libre, il faut prendre ce qui se présente et c'est pas toujours suffisant, ça demande des calculs et de faire attention.... Et au bout d'un moment y'en a marre de compter ses sous.)
Et par ailleurs, impossible (ou en tous cas la nestouille n'y est point parvenue) de se creuser un trou soit dans jobN°2 soit dans jobN°3.
Quoique. Parce que, aprés l'avoir bien "découragée" [Dire à quelqu'un "N'espérerz pas être engagée, il n'y aura pas de poste avant plusieurs années", on appelle ça "décourager quelqu'un" ou pas, c'est juste une question de terminologie] bien longtemps, les supérieurs hiérarchiques de jobN°2 de la nestouille lui laissent espérer la création d'un poste auquel elle pourrait candidater.... qui serait situé très loin de la mer, qui serait par contrats de deux ans renouvelables (on note la terminologie "able" et on comprend que c'est de toutes façons du précaire). Mais notre nestouille douée pour la procrastination, a laissé passer toutes les tentatives de découragement et a attendu patiemment, donc elle n'en est plus à cela prés et elle commence à penser à ce poste.
En sachant trés bien que la conjoncture n'est pas favorable, que l'ouverture de poste n'est pas faite, qu'il y aura d'autres candidats. Il y a quand même une petite chance, un petit espoir, et de l'entrevoir, elle réalise combien elle est coincée. Qu'est-ce qu'elle va faire, qu'est-ce qu'elle va devenir si le poste n'est pas ouvert ? => "Du calme, du calme, il va s'ouvrir" se répète-t-elle en boucle pour s'encourager "et si il ne s'ouvrait pas, hé bien tu gèrerais à ce moment là" (tout en se répétant à un autre niveau de conscience "non, non, c'est pas possible, il FAUT que ce poste soit ouvert et il FAUT que je l'aie.").
Et puis voilà. La nestouille dont il est ici question, bien sûr, c'est moi, mais j'ignore si quelqu'un m'aura lue jusqu'ici.
Et la semaine dernière, quelqu'un en qui j'ai confiance, à qui j'avais demandé de se renseigner parce que je trouvais que l'attente commençait à devenir suspecte, ce quelqu'un m'a écrit "Bonjour Dragon d'eau,
j'ai pu avoir des nouvelles. La personne qui traite ces dossiers au siège social est en congès maternité. Difficile donc pour moi d'obtenir des infos précises, mais j'ai l'impression qu'actuellement, ce type de demande est en stand by, en raison des restructurations qui se profilent. Tout cela n'incite pas vraiment à l'optimisme ; mais je peux me tromper !
Désolé, chère Dragon d'eau, de ne pas avoir de nouvelles plus réjouissantes, mais il est vrai que nous sommes dans une période pleine d'incertitudes.
Si j'obtiens d'autres renseignements, je vous tiens au courant.
@mitiés "
Rien de neuf, certes et je pourrais continuer à procrastiner et à me blottir sous la couverture tiède mais combien trop petite du "il faut que tout se passe comme je souhaite que ça se passe [et comme ça n'a que trés peu de chances que ça se passe], il le faut absolument".
Mais là c'est arrivé au cerveau, c'est bon, je commence à comprendre [je sais, je suis lente...], je ne serai jamais engagée dans cette boite.
Aussi l'heure est-elle (re)venue de cogiter pour essayer de déterminer un peu ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie dans les 60 ans à venir.
Sur le plan personnel, j'aimerais bien continuer à évoluer, revoir "lui" et voir comment cela évolue entre nous.... Parce que même si rien de concret n'est possible au quotidien, je ne refuserais pas quelques autres gouttes de bonheur dans ses bras s'il me les offre... Et puis à part "lui", essayer de sortir de ma coquille et de rencontrer des gens.
Et puis tous simplement, maintenant que tout s'est un peu cassé autour de moi [vous me direz "allons Dragon d'eau... Qu'est-ce qui s'est cassé ? À part des espoirs stupides que tu t'étais laissée aller à entretenir ?" Ben oui, effectivement. Vu comme ça.], je ressens le besoin d'évoluer. De m'enfuir ?
Et bizzarement, la première chose qui me vient à l'esprit, c'est de cocher l'alinéa numéro un de ce post. [Je ne suis absolument pas obsessionnelle, non non non. Au passage, ça me permettrait aussi de cocher le deuxième alinéa ainsi que le cinquième avant la fin]
Fuite en avant ou prise de conscience d'un désir qui existait déjà ? Un de mes problèmes, ces temps-ci, est de ne pas me laisser paralyser par des regrets stériles qui, tous, se résument à un sentiment, celui d'être à un âge où la plupart des gens ont déjà "fait leur vie" et au pire, réfléchissent à en changer, et, moi, de n'avoir encore rien fait, rien construit, d'en être encore au stade des essais et erreurs. Évidemment, j'ai vécu ma vie avec mes moyens, ma personnalité de chaque époque de ma vie, j'ai évolué à mon rythme, donc il ne sert à rien de regretter. Mais ce n'est pas évident.
Je réfléchis. "Partir ?" "Rester ?" "Pour quelles raisons partir ?" [Ne pas répondre "pour me rapprocher de lui" ça c'est le genre de choses qui ne fonctionnent pas], je me dis "déménager, OK, why not, mais avant...." "trouver du boulot", je me demande "revendre l'appart ?" "le mettre en location ?", je me demande surtout ce que je pourrais faire de ma vie, le marché du travail véto n'étant pas forcément encourageant... "Qu'est-ce que je pourrais faire ?" "Qu'est-ce que j'aimerais faire ?" Le tout dans l'optique de gagner des sous, suffisamment pour vivre correctement...
Effectuer un bilan de compétences, chercher une autre activité ? Ben oui, quelle magnifique idée. À mon âge, c'est forcément enthousiasmant.
De toutes façons, Paris ne s'est pas fait en un jour et j'ai du temps pour mûrir tout cela. Et dans tous ça, je me demande toujours un peu pourquoi je raconte ma vie sur le net, et je le fais quand même.