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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 00:06
10 H 34, Paris gare de par chez moi.
Mes bottes de motard que je n'avais pas remises depuis des années, qui me donnent toujours des ampoules, que j'aime toujours autant

Mon sac à main au dos pour tous bagage
Choisir des fleurs à la gare pour Marie-Laure venue me chercher et sa maman qui nous invite à manger

Penser à Yvan qui passe son examen
Avoir envie de revoir mon cousin revenu des USA, ma cousine parisienne, mon autre cousine bretonne
La tension-fatigue qui ne me quitte pas et se mêle au manque de sommeil
Le soleil sur le train  alors qu'il a plu toute la journée d'hier
Deux semaines encore






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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 00:01

Que voila de bien grands et beaux mots, n'est-ce pas ? je n'ai pas trouvé "mieux" comme titre...

Je faisais partie, jusqu'à il y a peu, d'un forum, sur lequel il y a eu un grand chambardement (revente du site par son administrateur, élimination de membres n'allant pas dans le sens de la voix populaire, lynchages en règle...) Dans tous cela, la valeur informative du forum a quasiment disparu, ce qui était évidemment très choquant pour ceux qui y avaient consacrés temps, énergie, dévouement désintéressé. Les dissidents se sont réfugiés sur un forum auto créé où ils discutent à perte de clavier, se sentent trahis, trompés.
ça me laisse rêveuse.

Image prise ici.

On est sur le net, terrain virtuel s'il en est.. Même moi (ou "surtout moi" ?)  qui y passe un temps fou, je sais et je me rappelle souvent que c'est du virtuel. Que seules comptent la réalité, la vraie chaleur humaine. Les regards, les gestes, la présence vraie. D'où le titre...

Quand j'entre dans ce type de réflexion, je repense toujours à un moment de mon existence qui s'il ne m'a absolument pas traumatisée (ou alors je l'ai enfoui profond profond le dit-traumatisme), m'a marquée. En "bien", bien plus que toute autre chose.

Ce jour là, nous sommes allés, avec Vendeur et Marin, plonger. Plongée  dans le cadre du club, à 40 mètres, moi niveau 2, Vendeur MF1 et Marin Niveau 4. C'était de la ballade, détente. Vendeur emmenait un objet destiné à agrémenter le fond du lac.
A quarante-deux mètres on s'est stabilisés et Vendeur a commencé à lester et caler la "décoration". Il faisait sombre et j'ai narcosé, tout s'est mis à tourner tout autour de moi. J'ai essayé  de gérer puis j'ai prévenu Marin d'un geste et il m'a attrapée et a fait signe à Vendeur qu'on devait remonter.

Durant les quelques instants qui ont suivi, mon détendeur s'est mis à fuir -- j'aspirais de l'eau à chaque respiration. Tout tournait, j'ai commencé à avoir peur, à être essoufflée, je respirais frénétiquement et à chaque aspiration, moitié eau, moitié air, je m'essoufflais de plus en plus.
Marin a commencé une remontée assistée sur moi -- il me tenait et gérait notre vitesse de remontée qui ne devait pas être trop rapide. "Pas trop rapide" en plongée, c'est maximum 15 mètres par minutes. Soit prés de trois minutes pour parvenir enfin  de 42 mètres à la surface.
Trois minutes c'est trés long.
Durant cette remontée où je n'avais rien à faire que tenter de respirer, j'avais tellement de mal à cela que je me demandais si j'arriverais en haut   et  je me disais que tout de même ce serait c-n pour Marin qui se donnait du mal pour tenter de me tirer d'affaire.  Et je m'accrochais à lui. Il me regardait derrière son masque, il me regardait avec beaucoup de chaleur, rassurant, me souriait, me  faisant signe de m'accrocher, de respirer, qu'il était là. Dés que mon regard le quittait, il tapotait mon masque, me faisant signe "regarde moi, ça va aller, on va vers la surface."
Une fois sortis, il a été trés gentil et Vendeur m'a engueulée. Je ne sais plus du tout pourquoi exactement -- il y avait forcément une raison -- il estimait que j'avais m....dé.

J'ai jamais oublié  ou plutôt, si :  j'ai oublié la peur, la sensation un peu flippante de se demander si on va arriver à la surface, j'ai conservé le souvenir du réconfort apporté par Marin. J'y repense de temps en temps. Marin  a déménagé, je l'ai perdu  de vue. Je repense quand même assez souvent à cette présence rassurante, qui a été pour beaucoup dans le fait que rien n'ait mal tourné.

Alors les gens qui se masturbent intellectuellement sur le net.... Je me demande souvent s'ils n'ont donc RIEN vécu qui leur ait appris qu'il faut dépasser les écrans, sortir du virtuel. Passer à la vraie vie, aux vrais contacts, à la vraie chaleur.
C'est sûr, c'est pas toujours facile. Moi aussi j'ai du mal. Sans vouloir être moralisatrice ou quoi que ce soit. Mais la vraie vie c'est pas sur le net, pas sur les fora.

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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 21:54

J'intitule cet article "coucou tout le monde" mais je pourrais aussi bien écrire "Tout et rien soigneusement mélangé comme d'habitude".
L'ennui c'est que ce titre devrait être répété tréééééééééééés  souvent pour beaucoooooooooouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuup d'articles différents.

Désolée, je ne poste pas trés souvent ces temps ci...
Et des fois le résultat est un peu bizzare.
J'ai l'impression d'évoluer, depuis quelques temps (le quelques temps c'est depuis quelques années, avec accélération du mouvement ces derniers mois.)
Parfois je me relis et je regrette un peu le ton pris par ce blog. Pourtant je me sens plutôt pas mal ces temps ci.
J'ai l'impression de murir et, peut-être, d'aller vers quelque chose, quelqu'un (moi), une vie qui me corresponds mieux.

Quand je suis triste, quand je vais mal, c'est assez intense, je pleure, je pleure, je me lamente dans mon coin, dans mon journal, ma spécialité c'est de pleurer en public, d'en avoir un peu honte, d'essayer de le cacher et de me reprocher de ne pas y parvenir, et des fois même je le fais partager à la terre entière et des fois même encore je me comporte comme une sale gosse mal élevée et je fais remarquer à tout le monde qu'y a pas eu grand monde pour me réconforter. Lunachier, quoi.

Quand je vais bien, ça peut être peu de temps aprés le passage au creux de la vague et je mets autant d'intensité, autant de détermination, autant de force, dans mes rires, dans mes sourires, dans mes chants, dans mes tendresses, que je n'en mets à pleurer. Et j'adore ces moments, j'ai l'impression de m'envoler.
Simplement j'ai plus de mal à le raconter, pour toutes sortes de raisons. 



Ces temps-ci, je me sens envahie (dans un sens plutôt positif de ce terme), d'enfants, de sourires d'enfants. Des enfants comme je les aime, rieurs, souriants, curieux, mignons. Hier, une toute petite Yannis craquante qui papillonait joyeusement sans comprendre ce qui se passait sur de petites jambes dodues peu assurées autour de son grostoutou malade, aujourd'hui une toute petite Emma super mignonne à qui j'ai offert un dépliant sur les chats et qui disait "çça" tellement souvent en jouant avec que j'ai fini par jeter un coup d'oeil et par constater que j'étais "bien tombée", en ce sens qu'il y avait une photo de chat à chaque page, des tas de pages et elle en était ravie, le petit elfe Jeanne, minceur grâcile, cheveux blonds vénitien, nez pointu, tâches de rousseur, yeux surprenants,  la toute petite princesse Pauline avec ses boucles d'or, ses yeux bleux, ses joues rebondies de petite fille qui appellent les baisers, et puis ma petite Mademoiselle Lilloo à qui j'ai tenté d'expliquer au téléphone ce qu'était un oursin, et puis bien sûr Nina aux yeux bleus, Mélina, Clémentine, Anaëlle - les quatre princesses de blog qui me font craquer, et puis, et puis, et puis....

C'est un peu doux amer, serai-je un jour maman moi aussi ? J'évite de trop m'appesantir sur ce sujet, je laisse couler, j'essaye d'apprivoiser les choses, je sais bien qu'avant d'envisager de l'être (maman), je n'ai pas encore renoncé à rencontrer mon double masculin (en même temps, il vaut mieux ne pas avoir renoncé car il me semble savoir que la parthénogenèse n'a point encore été inventée. Enfin, c'est plus compliqué que ça, mais bon).



Et sois dit en passant j'ai croisé l'autre jour, le corps d'un homme, ses mains, son regard si tendre durant ces quelques heures, son sourire craquant. Je le reverrai dans quelques semaines, je n'ai même pas songé à lui demander son numéro de portable, il me manque (oui forcément je ne fais pas l'amour avec quelqu'un à qui je ne sois pas attachée, je peux avoir l'air comme ça, mais non....) et je ne sais même pas si pour lui ce n'était qu'une parenthèse d'un soir (ah ma pudeur, ah ma timidité...).
C'est aussi pour cela qu'il est difficile de conter le bonheur, quand il est si fugitif et suivi de tellement de questions, d'angoisses, d'apprentissage de la patience. Pourtant, ça en était, du bonheur. (et quand je le reverrai, quand je le reverrai, si je peux, si j'y arrive, si j'ai l'occasion, j'essaierai de lui faire comprendre...).



Tout à fait sans rapport (ou plutôt si, OK, il y en a un, ce soir, en pleine tentative de remontage de moral de copine nouvellement larguée sur MSN, j'étais paralèllement en train de lire ce blog et j'ai regretté que l'humeur du moment ne se prête point au partage de trouvaille), j'ai piqué une bonne crise de fou-rire sur cet article merveilleusement hilarant. Le reste du blog (enfin j'ai pas eu le temps de tout lire),  est trés sympa, souvent drôle, à lire.

Et puis sinon, merci pour tous les commentaires gentils sur le précédent article.


J'avais prévenu que ce serait portnawak dans cet article. Peut-être comme
Clémentine je devrais faire une rubrique "range ton blog" ?????
 
Sourire...                                 
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27 août 2008 3 27 /08 /août /2008 20:37
Voir le mien ici...
(au cas où vous n'auriez pas vu qu'il est situé juste dans l'article précédent celui-ci  ! ;) )
Pour avoir le même, ou son frère ? C'est tout simple, et si j'ai pu le faire, c'est grâce à Monelia.

@@  Donc, first, on va sur le
site de Wordle.   

=>   On sélectionne un texte sur son blog, on le colle dans la  première fenêtre, en dessous de laquelle il est écrit " " et on clique sur "Go".

En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire [quoique cela dépend aussi des qualités intrinsèques de votre ordinamoteur], le site vous construt votre nuage de tags.

=>   Ou bien on saisit l'adresse de son blog dans la petite fenêtre en dessous de laquelle il est écrit "Enter the URL of any blog, blog feed, or any other web page that has an Atom or RSS feed." et on clique sur "Go".

Toujours rapidement [quoique cela dépend toujours des qualités intrinsèques de votre ordinamoteur], le site vous construt votre nuage de tags.


@@  Une fois que le nuage de tags est construit, il y a des options à cliquer pour le modifier. ("randomize" par exemple, ou "color" pour modifier les couleurs)


@@  Pour afficher le nuage de tags dans le blog, je n'ai pas trouvé comment il fallait le faire et c'est encore Monelia qui a eu la gentillesse de me conseiller... De faire une capture d'écran puis de la modifier pour pouvoir l'inclure dans le blog.

Élémentaire mon cher Dragon d'eau !

 

 

Alors ? Z'en dites quoi de mon beauuuuuuuu nuage de tags ???




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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 00:00

...

Malaise ce soir à propos du décés          d'un  chat.
Je me suis mise au lit, j'ai fermé les yeux,    impossible   de   me   détendre,  des   j'aurai pu,   des   j'aurais dû, des pourquoi j'ai pas. Et notamment, pourquoi je lui ai pas fait de calins ? C'est tellement peu, les calins, ces calins gratuits qu'on donne aux bestioles en leur parlant chaleureusement et en leur donnant des petits noms rdidicules comme chapidiachounet ou plumeplumette, c'est tellement beaucoup, et finalement des fois c'est ce qui me réconforte, avoir été amicale avec un animal. Vraiment, des fois je me dis que je ne suis pas faite pour ce boulot.

Alors je me lève en admettant que non, vraiment je ne pourrai pas dormir, j'écris un peu dans mon journal ce qui a besoin de sortir et puis je me remets à mon marathon personnel : sortir et trier tous mes vêtements de mon armoire pour essayer d'en optimiser le rangement, et peut-être en mettre quelques-uns dans un conteneur de redistribution à diverses oeuvres...



Quatre jours que je dors dans la chambre d'ami parce que la mienne est encombrée... Cette petite chambre joyeuse et lumineuse que je me serais bien annexée comme  chambre à moi pour moi personnellement moi-même si il y avait eu suffisamment de place pour un lit "et" une armoire.

Je suis fatiguée, les yeux me brûlent, je ne serai pas en forme demain.

Mais c'est mon dernier jour cette semaine, samedi matin j'ai plein de trucs à faire, mais des trucs "pour moi", et notamment je passe à l'EFS donner mon plasma, j'aurai enfin à nouveau le sentiment de m'appartenir et peut-être enfin je vais parvenir à "bosser" dans l'appart et sur ma théorie de plongée. Je suis toute impatiente.

Edit : Je me relis et je me dis qu'il n'est pas très joyeux mon post et pourtant j'aurais bien aimé faire mieux. Mais ces temps-ci je bosse tout le temps, je suis fatiguée, ce que je trouve plutôt vexant, et j'ai l'impression d'étouffer.
Et à côté de ça, j'ai de vraies envies de douceur, de prendre soin de moi, de m'amuser, de rire.
Je vais commencer par profiter de mon week-end !





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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 22:40
Ceci dit, et pour montrer que tout ne va pas si mal (Tout va trés bien au contraire, je gère....)...
Je pars en vacances dans quelques (s'étouffe à moitié en réalisant que c'est pas tout prés) temps....

Photo prise
ici.


Si quelqu'un(e)s d'entre vous ont envie de cartes postales....


Un petit mail via le formulaire "
Contact"... Je ne dis pas que toutes les adresses seront honorées.... ça dépendra du nombre ! (et puis comme dit quelques lignes plus haut, faut pas s'impatienter...)
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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 00:35
Mardi soir
Patient (voir ici , là,   ici  et encore )  passe son niveau IV. Il travaille la théorie avec nos encadrants et s'entraîne dur, en piscine et en lac. La semaine dernière, lors de la réunion des encadrants du club, un programme de séances en lac a été mis en place.
Ce soir, c'est Elops, niveau IV, qui l'accompagne et moi j'ai demandé si je pouvais me joindre à eux.
Je pensais nager de mon côté tandis qu'ils travailleraient.
Il y a déjà deux ans ? Trois ans ? Elops, MrPropre, Audi, Bâlot et Joyeux passaient leur niveau IV et cet été là, Believe et moi venions souvent nager avec eux en lac. À cette époque nous pouvions nager et plonger au lac de D...., une petite gravière proche de tous nos domiciles, trés limpide, regorgeant de poissons dés le printemps, où tout était possible, tant la nage que les exercices jusque 20 mètres. Nous nagions toutes deux tandis que les hommes bossaient. Nous les avions retrouvé une fois aprés la nage pure pour les exercices d'apnéeSix nageurs, à quelques distances du bord, les hommes en combi, Believe et moi en simple maillot ce soir là. Le "canard" dans ce froid saisissant, la descente vers Grandmaigre qui équipé de sa combi et son bloc  attendait tranquillement posé sur le fond,  le regard sur son profondimètre afin d'avoir la satisfaction d'avoir vu, soi-même, la profondeur atteinte, le signe OK échangé avec lui — et puis la percée vers la lumière ensuite, et crever la surface dans le soir tombant avec un signe "OK" d'autant plus triomphant que, justement, on avait triomphé....
On n'a plus accés au lac de D.... depuis.

Donc ce soir, c'était à T-D, un lac de barrage situé en altitude et beaucoup plus éloigné. Je dors dans la voiture tandis qu'Oleps qui conduit discute avec Patient. Elops m'a conseillé de prendre tout mon équipement. J'ai donc ma combinaison 5 millimètres humide au lieu de la 6,5 semi étanche (oui oui, pour beaucoup ça ne veut rien dire... La première est moins épaisse et laisse pénétrer l'eau, l'autre ne laisse en théorie que trés peu pénétrer l'eau et isole mieux du froid ; son inconvénient est qu'on ne peut que difficilement nager de façon performante avec.) et puis un bloc (ou bouteille de plongée)  du club, voulant conserver la mienne pour la plongée du prochain WE. Et puis le reste.
Finalement, Elops me propose de nager le "capelé"
(nage en surface, au tuba, bloc sur le dos) avec eux puis de les accompagner en plongée. Ils feront des exercices "et aprés on se ballade".
D'accord.

Pour le NIV, Patient doit nager 500 mètres de capelé dans un temps défini, et 500 mètres... Ils hésitent, se consultent, tombent d'accord "ça doit faire jusque l'avant dernière bouée et retour."
Patient part et fugitivement je me dis que, oui, je vais peut-être parvenir à le suivre.... L'instant d'aprés il m'a pris 10 mètres d'avance, mais qu'est-ce qui se passe, pourquoi j'avance pas, moi ?
Elops reste quelques instants à côté de moi puis disparait derrière Patient.... Je nage à mon rythme — impression de ne pas avancer, lutte du souffle dans le tuba, profondeur qui parait insondable en dessous de moi et de temps en temps mon regard qui sort pour voir où j'en suis par rapport aux bouées qu'il ne faut pas dépasser pour ne pas s'approcher trop du barrage. Quand il me semble voir Patient proche de son but, je fais demi tour. Ce n'est pas que je ne nagerais pas plus, mais moi je ne suis  là
"que pour moi", alors que Patient a un examen important à travailler.... Donc hors de question de leur faire prendre du retard sur son entrainementT'tes façons je suis limite essoufflement, et au moins je n'ai pas froid mais super chaud au contraire.
Nous nous retrouvons quelques minutes aprés au point de mise à l'eau. Patient est content, son temps est bon, Oleps me dit au passage que mes palmes ne sont pas adaptées à cet exercice, ah bon, ce n'est pas moi qui n'ait rien dans les jambes, mais mes palmes qui sont nulles ? C'est rassurant.
Oleps plonge pour récupèrer son phare qu'il a immergé sur un mètre de fond ; Patient vérifie mon équipement de façon à pouvoir intervenir sans retard si j'ai un problème et me demande combien j'ai d'air. Je fais de même. Ce petit check up d'avant plongée, nécessaire (mais pas toujours effectué par tous...), constitue une routine rassurante, l'assurance de pouvoir compter sur son binôme.

Magnifique photo de brochet à Serrières, prise par Cédric Barraud et empruntée sur
ce site.

OK ? OK. Nous nous immergeons, Oleps est déjà plusieurs mètres devant et je me dépêche de le suivre. Les oreilles passent, je me dépêche en luttant contre le vague sentiment d'incertitude que j'aurais dû exprimer avant.
TD est un lac froid et sombre, et moi j'ai tendance à faire des vertiges quand je n'y vois plus rien en profondeur. De plus je suis en 5 mm, pour aller en bas à TD c'est pas top, moi qui ai déjà froid quand je suis mieux couverte ! Et puis je plonge avec les détendeurs d'un collègue, les miens étant en révision, et c'est pas intelligent de ma part de ne pas avoir prévenu Oleps de ce point, je suis en train de me dire que j'aurais peut-être pas dû venir, que je suis vraiment un boulet, moi.
[
En théorie, pas trop de place en plongée pour les conneries du style "s'immerger avec des détendeurs qu'on connait pas sans avoir rien dit au guide de palanquée" et je suis un peu trop expérimentée, même eu égard à mon petit niveau 2, pour ce genre de stupidité. Pas fière de moi sur ce coup là....]
Parce que maintenant c'est un peu tard pour les prises de choux, il faut suivre, hors de question de faire rater l'entrainement pour des conneries. [Le "hors de question" étant à prendre au Xème degrés...  Si il y a un problème quelconque de sécurité, ben bien évidemment qu'on interrompt le plouf...]

Les oreilles passent, il fait sombre et froid, je suis le phare super éclairant de Elops qui turbine, Patient est à côté de moi. Subitement ils s'arrètent, j'en profite pour faire une mise au point, repousser mon tuba
[fixé à mon masque] qui me gêne, vérifier que mon détendeur de secours est accessible, vérifier ma conso, p.... je pompe ce soir ! resserrer les attaches latérales de mon gilet stabilisateur. Je mets un temps à réaliser que Patient a effectué son vidage de masque, déjà on est reparti, déjà Elops turbine, 23 mètres, 25,9, 27,6, on se stabilise.

Noir, froid, et juste le pinceau lumineux du phare de Elops qui mime maintenant un malaise pour Patient. Celui-ci assure sa prise et décolle. Euh, qu'est-ce que je fais, je les suis, je les attends, on n'en a pas parlé avant, mais t'tes façons la question ne se pose pas, si je ne les suis pas, je risque de les perdre. C'est pour moi aussi l'occasion de travailler, un truc basique, une "remontée contrôlée", c'est-à-dire remonter lentement et régulièrement sans perdre mes binômes. L'ordinateur siffle bien que je n'aille pas vite, tiens ils se sont arrêtés et déjà ils piquent à nouveau, ben je les suis, heureusement que mes oreilles et mes sinus passent bien.


Trois exercices se succèdent ainsi, froid, noir, montée, descente, ne pas s'écraser dans la vase, suivre.
Patient est soudain face à moi et me demande si ça va. Je réponds automatiquement que oui quoique je sache trés bien que ça ne va qu'en partie. Parce que je commence à sentir des tremblements me prendre, que je commence à avoir le dos tout raide de froid, parce que les yoyos ça me réussit pas forcément, parce qu'il fait super sombre, que nos évolutions agitent la vase et c'est pas le genre de situation qui m'épanouit, à cause aussi de mon masque qui laisse continuellement pénétrer l'eau et que je vide tout en regardant Patient. D'un autre côté, je me connais, je sais jusqu'où je peux répondre que "ça va" et quand je dois dire que "non, ça va pas", sachant que ce dernier signe symbolise dés lors la fin de plongée.  Patient me demande à nouveau si ça va et, comme je lui réponds que, oui,  ça va, il me fait signe "alors on y va" et là je m'aperçois que je me suis immobilisée (depuis combien de temps ?)  et que déjà le phare d'Elops s'éloigne.

Je me dépêche.
En fait la plongée est quasiment terminée, j'ai vu que Patient annonçait à Oleps qu'il était à mi bouteille, c'est aussi mon cas et Oleps accuse réception de nos deux signes.

Nous remontons en douceur. Vers 10 mètres, l'eau s'éclaircit et la température remonte mais je suis tellement tendue par le froid que ça ne m'aide pas vraiment. Palier de sécurité à 6 mètres, je ne fais même pas spécialement attention à mon ordinateur, fondant ma stabilisation sur celle de mes binômes, le dos tendu, frissonnante. Un sourire derrière son détendeur, Elops sort son parachute et le gonfle. Je souris moi aussi, lors de notre dernière plongée ensemble, il m'a reproché de passer trop de temps à effectuer la même manoeuvre et me fait là une jolie démonstration d'efficacité et de rapidité. Je ne suis pas dupe pour autant, j'ai un parachute tout simple que je gonfle avec mon détendeur de secours, ce qui est relativement moins facile que l'usage de son parachute
autogonflant de spéléoplongeur. [Edit suite à la remarque de quelqu'un : en spéléoplongéen, nul besoin de parachute... Mais Oleps est effectivement spéléoplongeur, et par ailleurs, il a toujours du matériel "de pointe" d'où le raccourci "parachute autogonflant de spéléoplongeur"...]
Nous émergeons dans le calme du soir, le soleil se couche derrière les montagnes. Elops et Patient débriefent les exercices et moi je tremble.
"Mais t'as froid toi !" constate Elops et je hausse les épaules, ben oui, mais bon, comme d'habitude, quoi.
Nous remontons le chemin jusqu'à la voiture où nous nous rhabillons. Doigts gelés, pieds privés de circulation... Un reste de frustration habituelle, bon dieu, s'ils sont capables d'y arriver sans être en hypo à la sortie, pourquoi pas moi !!!! Mais la satisfaction d'être là, d'avoir suivi, de ne pas les avoir retardés, arrêtés.

Narnia, l'attachante épouse de Elops, m'a dit avant que nous ne partions tout à l'heure en riant, mi admirative, mi taquine, que j'étais aussi givrée qu'eux et je lui ai répondu en riant aussi que, oui, puisque je n'avais même pas besoin de me motiver pour y aller, puisque j'avais envie. Envie, toujours, de savoir où j'en suis, jusqu'où je peux aller... Pas trés loin, certes, même pas aussi loin que mes deux binômes de ce soir.... Mais je les ai quand même  à peu prés suivis.

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14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 08:16
Rentrée il y a peu  (Voir ici )et j'accumule les conneries.

Episode 1, le soir de mon retour at home (arrivée en France le soir vers 18 heures, at home le lendemain vers 18 heures également) : Je bossais dés le lendemain alors j'ai vérifié que la voiture démarrait. Puis puisqu'elle démarrait j'ai fait le tour du pâté de maison. Oh oh c'est quoi ce bruit quand je freine ????  Appel au copain garagiste (le soir chez lui après sa journée de travail, j'étais verte de honteet demande de secours en urgence-paske je bosse demain et pour bosser j'ai absolument besoin d'une voiture. Sympa (toujours...) il me dit de l'amener tôt et il m'en passera une autre.
Changement des pièces qui ont rouillé durant les trois mois sans rouler, 260 euros. Et encore c'est un prix d'ami.

 

Image prise ici.

 

Episode 2 : Je rentre du travail le troisième soir, je me gare trop près du mur, j'fais  pas attention. Le lendemain je veux partir au travail, j'fais toujours pas attention, j'entends scraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaatch, je m'arrête, je regarde, c'est le coin de mon pare choc arrière qui est tordu vers l'extérieur, détaché, impossible à remettre en place. À tous les coups, si je montre ça au garagiste, c'est "changement du pare choc". Fais [automodération] .  Je le remets en place au mieux en espérant que ça tienne.

À surveiller.

 

Episode 3 : Je démarre la voiture et constate qu'il n'y a plus assez d'huile. Ben quoi ? Quand je suis partie c'était bon... Heureusement j'en ai à la cave. Revenue avec le bidon, je me plante à côté du capot ouvert avec mon manuel d'apprendre- à-soigner-la-voiture. Oui, c'est bien là qu'il faut ajouter de l'huile... Ah. "Faire attention de ne pas verser d'huile sur les pièces moteurs, risque d'incendie."

OK, bien compris, je fais trés attention. Évidemment y'en a qui déborde. Y compris sur ma jupe. Au cas où la journée ne serait pas suffisamment gâchée.

Donc je veux essuyer. Avec un chiffon qui tombe en miettes. Et évidemment y'a une miette qui tombe dans le réservoir d'huile. Une petite miette, un centimètre carré. Mais dans l'huile, ça fait désordre, non ? Elle est là, prés de l'entrée du réservoir, je vais arriver à l'attraper....

Ben non, elle est tombée. Bon, j'espère qu'il y a un filtre et que c'est pas trop grave, cette histoire de miette de tissu dans l'huile. [Si quelqu'un peut me rassurer à ce sujet, qu'il/ elle n'hésite pas.]




Episode 4 :  Je démarre à nouveau, je sors du garage, j'fais toujours toujours pas attention, j'entends scraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaatch, ce coup c'est rétro et portière tout écorchés, peinture éraflée, bref.
Regard morne sur les dégâts. Une moitié qui s'énerve et qui vitupères "Tu fais [autocensure] Dragon d'eau, tu peux pas faire gaffe ? Elle vaudra plus un clou quand tu chercheras à la revendre, ta voiture, t'es en train de la bousiller à vitesse grand V, y'en a marre. Qu'est-ce qui t'arrive ? T'es fatiguée ? (un peu) ben c'est pas une raison ! T'en as rien à f.... de ta voiture ? (euh.... non.... C'est de l'inattention, plutôt....) Inattention mon schtroumph ! Ta voiture c'est des sous, alors fais gaffe, c'est tout !"
La seconde moitié plus calme (t'tes façons c'est un peu tard pour s'énerver....) qui se dit sombrement "Fais [autocensure]. Des conneries ces temps ci, que des conneries."


Episode 5 :  Je rentre, j'fais trés attention au mur, à la porte, aux rétros, au vélo (qui est garé derrière la voiture dans le mini garage). J'ai garé ma voiture, tout va bien. Je la verrouille.  Et je vois que le mécanisme d'ouverture de porte du garage est un peu abîmé par l'épisode 4.

....
......

"
Des conneries ces temps ci, que des conneries."


Jeune femme bien sous tous rapports cherche cerveau neuf pas cher, pouvant être branché dans une boite crânienne taille 57, QI et QE importants demandés, qualité souhaitée : éviter les conneries. Contrôle technique à jour. Prix raisonnable pour cause de frais annexes en cours, pas sérieux s'abstenir.
Ecrire au blog qui transmettra. 



image prise ici.

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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 01:24
—  Hier à vélo, un insecte dans l'oeil. Direct, pile poil. Et ouille et aïe, ça pique, ça brûle, ça larmoie, je m'arrête, j'essaye de l'enlever, je gémis, bêtement, parce que je n'ai jamais connu de douleur qui, à posteriori, m'ait paru si insurmontable qu'il ait fallu gémir et pourtant j'ai déjà bien souvent gémi.
Un homme qui passe me propose son aide, prend mon visage dans ses mains pour regarder mon oeil, me délivre de la satanée bestiole non sans m'avoir bien martyrisé la cornée.



... Ce matin c'est tout gonflé, tout collé, larmoyant, chaque cils emperlé d'un jaune qui pourrait ressembler à du pus mais n'en ait pas et ça fait maaaaaaaaal et le dragon d'eau de chougner sur son propre sort en toute conscience du fait que c'est RIEN DU TOUT !!!! Pourquoi est-ce qu'une c....ie comme une conjonctivite fait plus mal que la brûlure au deuxième degrés et demi que j'avais au bras l'an dernier ? C'était la réflexion hautement philosophique du jour...

—  En plus du boulot "normal" j'essaie actuellement de potasser des trucs qui m'intéressent sans m'intéresser tout en m'intéressant, et qui, surtout passent d'une oreille à l'autre sans rencontrer le moindre neurone disposé à les engranger, alors que ça serait bien, justement, que j'en engrange au moins une bonne partie. Et donc forcément j'ai du mal, j'ai tout le temps plus sympa à faire. Pourtant si je veux changer des trucs dans ma vie, il faut que j'y arrive... Alors on va s'y remettre, hein, Dragon d'eau ? Peut-être qu'à lire et relire des données convergentes, des pages qui abordent les mêmes problèmes mais par des abords différents — P't'être que ça rentrera ? 
En fait, il faudrait que je me résolve à imprimer les 200 (premières)  pages que j'ai à lire. Sur l'écran de l'ordi ça ne me convient pas. J'aime lire en petit-déjeûnant, en dînant, en goûtant. J'ai besoin de stabyloter pour m'imprégner. Imprimer pour que me faciliter la tâche ? Certes, mais Dragon d'eau, tu penses à la forêt amazonienne ? L'ennui, c'est qu'aprés ces 200 pages il y en aura d'autres. Allez, courage Dragon d'eau.

—  J'ai réservé il y a déjà quelques temps mes vacances, pour dans un mois.
Ça ne sera pas la Bretagne pour commencer (celle-ci viendra aprés — ne cherchez pas de logique, il n'y en pas, je suisdu verbe "être"ma propre logique, faite d'illogisme parfois, d'incohérences, d'attentes, de rêves et de réalisation, parfois.) Ce sera une destination pas trop lointaine, de plongée. À ce niveau de réalisation du projet, "sur un coup de tête" est né un "projet accessoire" ensuite mûrement réfléchi : passer un niveau supplémentaire de plongée. J'attends de savoir si ce sera possible. Soit ça l'est et c'est bien, soit ça ne l'est pas, de toutes façons je vais plonger et je re-creuserai le problème sur place.

Photo prise
ici
Auteur Cedric Poignet, banc de Poisson-papillons jaunes (Chaetodon Semilarvatus) et de diagrammes mouchetés (Plectorhinchus Gaterinus)

—  J'ai dit une connerie, hier, "devant" 
Brossdur dont j'apprécie l'énorme gentillesse et dont je respecte la sagesse. J'ai balancé une connerie et il ne m'a pas fait remarquer que c'était une énormité (peut-être pensait-il à tout autre chose et n'a-t-il rien entendu...) Pas de remarque, pas de jugement hâtif, pas de conseils — je déteste les conseils que je n'ai pas sollicités —.
Aprés, je me suis fait des reproches et ai voulu lui adresser un courrier électronique pour  rectifier le tir. Mais au fond, il s'en fiche, Brossdur, pour quelle raison je fais tel ou tel truc, et je crois qu'il sait trés bien que ce que j'ai dit ne me corresponds pas, pris brut de décoffrage tel que je l'ai dit. Enfin... L'important n'est pas forcément ce que j'ai dit devant quelqu'un qui sait relativement bien ce qu'il y a sous la surface, mais, justement, ce qu'il y a sous la surface. Et ça, moi, je sais ce qu'il y a en moi et je sais ce que je voudrais y voir. Au lieu de perdre du temps à me justifier, à m'expliquer, autant l'employer de façon plus constructive. En révisant par avance mon exam de plongée, par exemple. En avançant dans mes lectures.
Allez, Dragon d'eau, allez.

Et les shadocks pompaient ! (image et texte tirés de ce site.)




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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 20:00

Avec quelques personnes, nous avons été à la plage ce dimanche. Départ tôt, trés tôt, trop tôt pour moi qui dort dans la voiture... On nous a conseillé un hôtel qui accueille les gens pour la journée : Pour une somme modique, l'on peut profiter de la piscine, de la plage à deux pas, des transats et parasoles. En revanche faut pas être trop exigeant sur les sanitaires, hein.... Voire même ça ferait peur.
Une journée tranquille, soleil (en fait il rayonne tellement que même en restant sous le parasol on bronze), sieste, piscine, et un bon repas...


Photo prise ici.

Sur la plage, des vendeurs nous sollicitent en permanence, pour acheter des paréos, des bijoux, des statuettes. Un homme passe, monté sur un cheval maigre. Il nous propose un tour.
Nous préférons aller nager ou plutôt nous laisser chahuter par les rouleaux. En fait la mer est assez dangereuse, il y a souvent des noyades en Afrique, parait-il.
Effectivement, on passe vite de "j'ai de l'eau jusqu'à mi cuisse" à "au sgloubbbbbbb j'ai plus pieds....." mais c'est amusant.... Un moment. Une tasse bue, une autre, les yeux explosés par le sel, du sable plein le maillot, je m'amuse bien. Et puis une énième vague me retourne, me culbute, je ne sais plus où est le fond ni la surface, je garde mon nez pincé pour ne pas avoir d'eau dedans et schplonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnng le crâne dans le sable. J'émerge, je vois un peu 36 chandelles, j'ai le choc qui résonne entre les deux oreilles, il est temps de sortir.
En milieu d'aprés midi il faut prendre la route pour rentrer, tous un peu cuits, tous moulus, bien détendus. C'était une belle journée.

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Dragond'eau En Quelques Plumes

  • : un dragon entre deux eaux...
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